Susan remit sa légère cape sur ses épaules. Le vent s'engouffrait dans ses longs cheveux roux tandis qu'elle montait l'interminable escalier. Elle avait depuis plusieurs années arrêtait de les compter. Nerveusement elle pliait et dépliait la lettre qu'elle tenait entre ses doigts, relisant la première phrase avant de cacher le reste du contenu. Le contenu était innocent mais la lettre semblait si importante à ses yeux. Elle voulait que cette lettre reste anonyme et semble avoir été écrite par une adulte. Elle avait même essayé d'imiter l'écriture d'un garçon mais l'exercice se réalisa trop ardu pour qu'elle écrive convenablement toute la lettre de cette façon. Elle avait néanmoins fait attention aux expressions et à la ponctuation utilisée. Cette lettre devait semblait officielle et tout à fait normal. C'était le seul moyen pour elle d'obtenir de réelles informations. Elle finit par refermer finalement l'enveloppe. Elle avait déposé un faux cachet qui ne lui appartenait pas du tout, subtilisé à la bibliothèque et qui serait bien un jour rendu à son propriétaire initial. D'un pas guilleret, la rouquine arriva dans la volière et plissa le nez. L'odeur était dérangeante aux premiers abords, ensuite venait le bruit incessant des volatiles. Puis au final arrivait le désagrément de devoir toujours regarder où on mettait ses pieds. En quelques minutes, elle dénicha une chouette qui pourrait convenir dans l'affaire. Elle lui donna plusieurs gâteaux, essayant ainsi de l'amadouer, avant de lui expliquer à quel destinataire revenait cette lettre. Elle caressa la chouette avant d'attacher délicatement la lettre. Elle espérait qu'elle n'était pas tombé sur une chouette stupide, ce serait le comble. Elle-même possédait un hibou, mais elle préférait ne pas l'utiliser. La chouette s'envola, et la gamine resta un instant posé au rebord de la volière laissant son regard suivre le vol de l'oiseau. Elle finit par sortir de sa poche un petit morceau de parchemin et une plume à encre éternelle. Elle pinça les lèvres puis finit par griffonner quelques mots dans une écriture empressée sur le parchemin. Elle relit deux fois son message et rangea sa plume. Elle se retourna alors pour chercher son propre hibou et s'apperçut alors que quelqu'un était entré dans la volière derrière elle. Elle sursauta et se sentit aussitôt fautive. Elle essaya de chiffonner son parchemin dans sa main lorsqu'elle vit que la dite personne n'était autre que Drago. Elle avait sursauté sur le mot et dit d'une voix presque étranglée : « Tiens Drago ! Quel bon vent t'amène ici ? » C'était ridiculement affreux et peu crédible. Elle s'était fait prendre sur le fait alors qu'elle avait souhaité que personne ne la voit en ce moment elle à la volière. Elle préférait toujours effacer ses traces derrière elle à chaque fois qu'elle accomplissait un méfait. De plus, Drago ne lui inspirait aucune confiance depuis quelques temps. Elle le dévisagea, ne sachant plus sur quel pied danser. Bien entendu quoi qu'il arrive par la suite, il ne pouvait pas savoir ce qu'elle faisait ici à cette heure. Il devait penser qu'elle envoyait juste une simple lettre, et qu'il n'y avait aucune arrière pensée derrière tout ça. Seul son air coupable la trahissait. Elle se mordit la lèvre inférieure, restant immobile, ne sachant aps si elle devait fuir le plus vite possible ou continuer son affaire comme si Drago n'était pas présent.

Une fois par semaine Drago devait sortir sans sa meute et franchir l'immense espace entre le château et la tour qu'on nommait volière. Oui nommait , cette tour branlante et vieille comme le monde tenait assurément debout en une seule pièce grâce à la magie, Drago n'en doutait aucunement. Elle apparut au loin et le serpentard continua sa marche rapide. Un vent frais lui balayant le visage. Il referma un peu plus sa cape, serrant dans ses mains la lettre qu'il allait confier à un hibou postal qu'il envoyait à une personne de confiance. Elle seule était au courant de son retour en arrière, elle comprenait la situation et essayait de trouver des solutions aux problèmes rencontrés. Il commença l'ascension des innombrables marches de cette satanée tour, qui avait donc construit si haut? Des marches rendues glissantes par l'usure, il arriva enfin au dessus de l'escalier et passa le semblant de porte qui tenait également par habitude. Une personne était déjà dans la volière, il aperçut une tignasse rousse, il eut peur de devoir encore affronter un weasley, déjà trois aujourd hui cela suffisait non? La personne se retourna au pas de drago, non pas une weasley mais une rouquine, une poufsouffle a en juger par son uniforme.

« Tiens Drago ! Quel bon vent t'amène ici ? »

Manifestement elle le connaissait, il n'avait aucune idée de qui cela pouvait bien être, il réfléchit quelques instants avant que la mémoire de son ancien lui ne lui envoie quelques images, susan bones, poufsouffle, l'ancien débile semblait trouver la jeune fille gentille, mouais une poufsouffle qui s'adressait à lui sans prendre de gants, m'en vais te la remettre à sa place, pensa fortement le serpentard.

Mmm Bones, je pourrais te poser la même question, mais étant magnanime je te dirais ce que je faisais, j'envoie une lettre chez moi, mais toi, poufsouffle gentillette que viens-tu faire seule? Un petit ami caché, une délation, une commande de produit de beauté?

Il observa la jaune avec intérêt, elle semblait nerveuse un tic agitait ses yeux, elle se mordait les lèvres et ne fixait pas le serpentard, cette fille mentait assurément, mais pourquoi drago se fichait d'elle comme de son premier gallion, il n'avait pas besoin de savoir ce qu'elle faisait, mais qu'elle le cache l'intriguait. Et tout le monde sait qu'il ne faut pas intriguer un serpentard sous peine de le voir mettre sa langue fourchue dans vos affaires? Pauvre susan bones, elle venait d'attirer l'attention du vil malefoy qui n'allait surement pas la lacher facilement